Historiquement, le smart building était associé à la capacité à mettre en œuvre des systèmes automatisés dans le bâtiment afin de monitorer les alarmes et les données de confort ou de paramétrer des consignes de chauffage, de luminosité... en bref un smart building était un bâtiment équipé d'une GTB, d'un SSI, d'un système de contrôle d'accès...

La digitalisation et les évolutions de ces dernières décennies sur les systèmes intelligents, le BIM... ont fait évoluer cette définition. Aujourd'hui, un bâtiment digital ou smart building est défini comme un bâtiment qui offre un grand nombre de services digitaux grâce à la mise en œuvre des processus performants de gestion de données (sur le même principe qu'un smartphone ou qu'une voiture intelligente).

Cette "nouvelle" définition ne veut pas dire que les systèmes automatisés, les capteurs, les actionneurs ne sont plus nécessaires, bien au contraire. Cela veut dire qu'ils ne sont plus suffisants car, d'une part, ils ne représentent pas la seule source de données du bâtiment et d'autre part, ils ne permettent pas de faciliter la mise en place des nombreux services digitaux attendus par les usagers, les gestionnaires, les mainteneurs, le régulateur... et plus globalement toutes les parties prenantes du bâtiment.

Spécifier un lot smart, c'est définir un projet cohérent pour la gouvernance des données du bâtiment et la mise en œuvre des applications produisant de la donnée sur le bâtiment. Ceci afin d'atteindre réellement l'objectif de digitalisation et de déploiement des services digitaux du bâtiment.

Pour spécifier un lot smart il faut donc spécifier un projet digital, c’est-à-dire :

• Définir le cadre, les objectifs et les principes à suivre pour la gestion des données

• Définir des principes de choix pour l'ensemble des applications et sous-systèmes participant à la production de données dans le bâtiment (communication sur IP, API ouvertes et documentées, sécurité... le référentiel R2S de la SBA offre un cadre concret sur ce point)

• Définir une organisation de gestion de projet digital (MOA, MOE, Architecture, intégration...) couvrant l'ensemble des sous-lots participant à la production de données dans le bâtiment (BIM, GTB, Sureté, Application occupant, réservation de salles, GMAO...)

• Définir des chartes d'organisation des données transverses à l'ensemble des lots et d'ouvertures logicielle (Charte BIM, convention de nommage GTB, convention de nommage des espaces...)

• Définir l'infrastructure de gouvernance des données :

  • • Le jumeau numérique (modèle de données de synthèse statique et dynamique du bâtiment)

    • Le BOS, la plateforme de gestion du jumeau numérique et d'orchestration des données entre application.